ATELIERS
D'ÉCRITURE
DES ATELIERS D'ÉCRITURE POURQUOI ?
Des exemples pour dessiner une direction, et en tirer un ou deux enseignements.
Travailler la micro fiction, en ramassant l'action en une seule phrase, comme dans ce célèbre exemple, où Ernest Hémingway condense une histoire en six mots.
« For sale, baby shoes, never worn. » Que l'on peut traduire ainsi : « À vendre : chaussures de nourrisson, jamais portées. »
Anticiper l'action. Une action tenant en une ligne, l'étirer le plus possible, afin d'être dans le ralenti du ralenti. Un ralenti qui anticipe et prépare l'action.
Décrire le passage du temps...
Porter l'attention du lecteur sur les sons, les bruits subtils ou moins, de l'environ-nement.
D'après une nouvelle de Cortazar.
La porte condamnée
Dissociation mondes intérieur et extérieur
Le personnage apprend une nouvelle terrible (son amie s'est tuée). Et le récit se poursuit par la description d'un paysage serein, beau comme le premier matin du monde. On comprend qu'il se penche sur le paysage magnifique, comme s'il s'accrochait à une bouée de secours. Car, s'il pense à ce qui vient d'arriver, il éclate en morceaux.
Pourquoi ?
Pas sûr que la question '' pourquoi ? '' soit la bonne.
C'est en réalisant ces consignes et en tâchant d'écrire d'après elles, en éprouvant un par un ce type d'exercice, que nous en comprendrons la raison.
À savoir, décontenancer, déstabiliser pour se déconditionner... Parfaire un espace où nos habitudes d'écriture seront bousculées. Un temps où, peut-être, notre regard sur l'écriture va être amené à bouger. C'est le sens de la démarche.
Sinon à quoi bon un atelier d'écriture ?
Pour se faire plaisir, vous me répondriez peut-être... Et vous auriez remporté le point. Le but n'est pas de s'enquiquiner. Le but n'est pas d'intellectualiser cette pratique. Ecrire est un plaisir. L'important est de le conserver, et même de le renforcer.
Pour cela, nous ferons appel à quelques consignes d'écriture réjouissantes, du style Oulipo. Des exemples...
Exercice de la Boule de neige.
1er mot : une lettre ; 2ème mot : deux lettres ; 3ème mot : trois lettres.... etc.
Exemple : « À la mer nous avons trempé crûment quelques gentilles allemandes stupidement bouleversées. » (Jacques Bens)
Le travail de Chris Marker.
Dans un de ses films (Marker utilise une scène tournée à Yakutsk du temps de l'URSS) : Marker crée trois commentaires différents (positif, négatif, objectif) pour une même scène.
Il s'agit donc de trois films prenant trois directions différentes, bien qu'ils aient la même scène.
Cela rappelle le travail de Quéneau (Exercice de Style), où il réécrit de 99 façons différentes la même scène (à chaque fois en changeant le temps grammatical, ou le registre de langue, ou le point de vue).
Et l'intertextualité
ALORS ?
Exercice du pastiche
Autobiographie fabulée
LSD (Littérature Sémo Défitionnelle)
Un autre thème, qui pourrait nous faire plaisir, serait : '' L'humour en littérature ''.
Et alors, nous travaillerions, pourquoi pas, à partir d'auteurs comme :
Cohen, Fante, Brautigan.
Deux types de littérature,
à partir du livre de Serge Rollet '' Qu'est-ce que la littérature russe ? Introduction à la lecture des classiques ''
Ce livre nous apprend qu'il existe une littérature de l'intrigue, la nôtre. Et une autre, plus descriptive, et pratiquée par les auteurs classiques russes, où l'intrigue tient moins de place. Car les russes se méfient des structures et des façons de '' fabriquer '' une histoire. Ils disent que cela ne correspond pas à la vie. Exemple : Tolstoï qui fait mourir le prince André, son héros, au milieu du roman. Cela ne se fait pas... Eh bien, lui le fait quand même !
A la place, il s'agira de remplacer l'intrigue par le verbe, par la magie du mot, et
par l'attention portée aux personnages.
Nous verrons ce que nous ferons à partir de cela.
Enfin, nous pourrions nous interroger sur :
Voici quelques exemples de ma manière de procéder.
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